Foire Ouest-Africaine des semences paysannes de Djimini – édition 2011

[Journal – édition 2011]

Cette édition a porté sur les méthodes de conservation des semences dans les greniers traditionnels. Pendant les journées qui ont précédé l’ouverture de la Foire au grand public, des artisans venus de plusieurs régions du Sénégal et un artisan du Mali se sont retrouvés pour échanger sur les techniques de construction. Trois greniers (bo, balante, mandika) ont été construits en grandeur nature pour être montrés lors de la foire et laissés ensuite sur place pour être utilisés par la communauté locale.

Déclaration des participants :

Face à l’invasion progressive des semences industrielles, notamment les OGM, favorisée par les lois nationales et sous-régionales, adoptées ou en voie de l’être, les semences paysannes sont menacées de disparaître sans combat organisé des pay- sans.
Notre souveraineté alimentaire n’est possible qu’avec nos semences locales. Les semences OGM et les semences industrielles constituent une menace pour l’agriculture paysanne, pour la biodiversité, pour l’environnement et pour la santé. Elles constituent une menace pour notre existence même. Nous les participants à la 3e édition de la foire d’échange des semences paysannes venus des pays de la sous-région ouest-africaine et de l’Europe, nous sommes convaincus que la semence paysanne est notre patrimoine, c’est notre vie. A cet effet nous exhortons la mobilisation de tous les acteurs de l’agriculture paysanne pour la défense de l’autonomie semencière avec nos semences locales. Nous disons non, non aux lois interdisant les semences paysannes.
NOUS, PARTICIPANTS DE LA 3E ÉDITION DE LA FOIRE SOUS-RÉGIONALE, AFFIRMONS QUE :
› nous sèmerons nos variétés locales pour une autonomie semencière et alimentaire
› nous revalorisons les techniques et les produits traditionnels de conservation de nos semences
› nous protègerons nos terres avec une agriculture sans produits chimiques
› nous partagerons nos savoir-faire pour faire vivre la biodiversité agricole
› nous consommerons nos produits locaux pour une bonne santé et l’amélioration de l‘économie rurale.

Fait à Djimini, le 23 novembre 2011

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